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LOGIS ET MANOIR

Le logis du bourg

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Situé au bourg même, il ne reste vraiment des temps antérieurs à la Révolution que l'aile orientale des bâtiments qui ferment une cour rectangulaire, c'est à dire l'entrée pricipale et les anciennes dépendances qui sont dans la continuité.

L'aile orientale des bâtiments est la plus ancienne et la plus intéressante. A  gauche en entrant, un petit pavillon carré à tour pyramidale est accosté d'un petit bâtiment bas qui abrite un four à pain. De l'autre côté de l'entrée, une tour beaucoup plus haute servait partiellement de pigeonnier.

Sous la poivrière étaient logés dans les parois du mur, les boulins (nids de pigeons en terre cuite), qui n'ont pas été conservés. Cette tour a la particularité d"être rectangulaire mais arrondie aux extrémités. Les anciennes dépendances également du XVIIème siècle, sont dans le prolongement nord de cette tour.

La maison principale qui remplace l'ancien corps du logis est datée par Daras du XVIII ème siècle mais d'autres estiment qu'elle date plutôt du XIX ème siècle ainsi que le corps de ferme qui lui fait face, avec ses oeils-de-boeuf.

En 1740, Elie François Perrier de Grézignac hérite du domaine d'Asnières qui lui avait été donné par ses parents lors de son contrat de mariage en 1732 avec Jeanne Arnaud. Il en fait dressé un procès-verbal. Le 15 novembre 1766, Jean-Baptiste Perrier, seigneur de Gurat, vend le domaine à Maître Michel Marchadier, avocat. 

Le manoir de Nouère

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Le logis a pris le nom du cours d'eau qui passe au pied de ses murs : la Nouère. Comme ce cours d'eau fut aussi appelé, autrefois, la "Noire", on trouve encore au XVIII ème siècle, le lieu-dit appelé "Noire".

Par un échange date du 28 décembre 1665, Hélie de la Place, seigneur de Noire et son épouse Anne de la Charlonnie, cèdent la terre de Noire consistant en une maison noble .... à Anne Desforge veuve de Pierre Nadault et à son fils François Nadault.

D'une vielle famille originaire du Limousin, installée en Angoumois depuis deux générations, François Nadault de sa personne, conseiller au présidial d'Angoulême est maire de la ville en 1679. Il possède aussi le logis de Neuillac sur la même paroisse. Ses héritiers se partagent donc les domaines et l'aîné,  Antoine garde Nouère qu'il rajoute à son nom. La branche Nadault de Nouère est née, elle gardera le logis jusqu'en 1867. En 1730, Vigier, dans son "Histoire" parlait de Nouère comme "une maison ayant beaucoup d'apparence et fort logeable" et estimait le fief "considérable".

Le logis de Nouère est toujours spacieux, c'est une grande et haute bâtisse rectangulaire. A l'extérieur, devant son mur ouest, un bel escalier à double révolution, conduit à l'étage noble surélevé par une cave (pour parer aux débordements du cours d'eau). Le château avait encore trois tours en 1829 (année de l'ancien cadastre) Une grosse tour ronde à l'angle nord-est a totalement disparu. Un inventaire du 5 novembre 1768 mentionne une chapelle et ses ornements ainsi que le grenier de la tour près du salon Au milieu de la façade nord, une avancée carrée (tour d'escalier?) a subi le même sort. En revanche, reste la tour sud, remaniée dans les années 1860 en style néogothique d'inspiration Viollet-le-Duc, au somment de laquelle fut réalisée une terrasse.

Le logis de Neuillac

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Ce logis est construit en contrebas du village de Neuillac, sur le bord de la Nouère. Le cours d'eau a été utilisé pour retrancher le château de son environnement, pour sa sécurité. Plusieurs auteurs (Gaugué, Martin-Buchey, Dubourg-Noves) rapportent "qu'à Neuillac existait un château féodal qui fut détruit pendant les guerres de religion et remplacé, au XVII ème siècle, par le joli qui existe encore".

Il n'y a pas d'information sur l'existence de ce logis à Neuillac, antérieur au XVIème siècle.

Les recherches de l'abbé Tricoire indiquent que les premiers propriétaires du fief de Neuillac remontent au début du XVIIème siècle.

Il s'agit de François Redon, sieur de Neuillac dont la fille Catherine, épouse de Raymond de Forgues, baron de La Rochandry, en 1601. Leur fils, Bernard, se dit seigneur de Neuillac et épouse Marie Patras de Compaigno. Le 8 février 1679, Neuillac est vendu à François Nadauld conseiller du roi. C'est à l'un de ces personnages que l'on doit le logis actuel. Le 14 février 1722, Marguerite-Mélanie Nadauld qui réside à Neuillac, est mariée à Alexandre Paris, de la célébre famille des magistrats angoumoisins. Cependant, celui-ci choisit la carrière des armes et ne vient qu'exceptionnellement du côté d'Asnières. Il n'ont pas d'enfants. Veuve depuis 1755, Magueritte-Mélanie Nadault vend le fief et la seigneurie de Neuillac le 26 avril 172 à François Louis Thomas de Bardines, avec la réserve de jouissance jusqu'à la fin de sa vie. Elle décède le 31 mai 1785.

 

Ce logis a une architecture digne d'intérêt. On y pénètre par un petit pont sur la Nouère. Le double portail du XIX ème siècle remplace peut être un pont-levis. Toujours est-il,  que de chaque côté, deux tours de garde, avec leurs bouches-à-feu, surveillent l'entrée. Bordant la cour, sont ou étaient, à droite et à gauche, les dépendances. Au fond, en face de l'entrée, le logis noble avec sa façade haute et travaillée. Son rez-de-chaussée est légèrement surélevé. On retrouve à chacun des trois niveaux le même type d'ouvertures rectangulaires (cinq par niveau). Seules celles du second étage sont hautes et surtout, sont fermées de pierres de taille, ne laissant ouverts que neuf oeils-de-boeuf, au total. Le projet initial du second étage fut peut être revu à la baisse à la fin des travaux : les petites ouvertures ovales suffisaient pour un grenier à toiture très basse. Deux échauguettes très hautes, une sur cette façade, l'autre à l'arrière, apportent des rythmes verticaux à la construction tout en se fondant dans son décor général : mêmes bossages, mêmes cordons moulurés séparant les étages, se prolongeant au dessus.

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Reste la jolie porte principale de la façade. Monsieur Dubourg-Noves nous donne une description savante : "Deux pilastres à bossages l'encadrent, et son arc en plein cintre est marqué en son centre par une longue clé saillante d'un puissant effet. L'entablement animé supporte un fronton triangulaire brisé portant en son milieu un écu martelé, tenu par deux lions debout. Deux éléments de contre-courbe saillante, partant des rampants du fronton, portaient de petits candélabres, dont un seul, celui de droite, subsiste encore aujourd'hui". Un procès verbal établi en 1679 mentionne une chapelle, encore identifiable sur le plan de 1829, dans le prolongement immédiat du logis ( à gauche de la façade), il n'en reste plus rien.

Le logis de Moraze

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Ce logis, mentionné dans la deuxième moitié du XVIII ème siécle, appartient à la famille Nadault déjà en possession de Nouère, de Neuillac et de Gouthiers.

Plaisamment situé, cette demeure présente encore une partie ancienne avec un pavillon recouvert de tuiles plates, adossé à une partie de l'ancien logis (XVIIIème) qui a été conservée pour une moitié et remplacée pour l'autre moitié par une plus importante construction du XIXème siècle.

Le logis de Gouthiers

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Ce logis, mentionné dans la deuxième moitié du XVIII ème siécle, appartient à la famille Nadault déjà en possession de Nouère, de Neuillac et de Moraze.

Cette demeure du XVIIIème siècle présente encore quelques ouvertures anciennes avec appui.

Une façade a conservé son enduit ancien. On y remarque un vivier en pierres de taille qu'alimente la Nouère et une belle fuie, ronde, inédite jusqu'à ce jour.

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